Une mobilisation contre la guerre (ACTION POUR LA PAIX)
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Comment le Washington Post et les autres médias ont couvert le 25 octobre. La manifestation du 25 octobre 'Cessez l'Occupation de l'Irak' et 'Ramenez les Soldats à la Maison Maintenant' a été montrée en direct puis rediffusée plusieurs fois sur C-Span, elle a été largement traitée par CNN pendant 18 heures. Elle a également été mentionnée par des centaines de journaux régionaux et a suscité l'attention d'une large presse internationale. On trouvait une photo de la manifestation en la Une du Washington Post ; l'article qui l'accompagnait est reproduit ci-dessous dans son intégralité. 100 000 SELON LES ORGANISATEURS, 50 000 SELON LA POLICE, 10 000 SELON LE NEW YORK TIMES. Nouvel exemple honteux de reportage faussé : le compte-rendu du 25 Octobre par le New York Times donnait une estimation du nombre des participants cinq fois plus faible que celle de la police de Washington DC elle-même. Pour un compte-rendu correct et objectif voyez l'article du Washington Post. La manifestation du 25 octobre a compté un nombre record de membres de familles de soldats, de soldats à la retraite ou en service, des contingents de la communauté arabe et musulmane et beaucoup d'autres. Des dizaines de milliers de manifestants anti-guerre ont défilé à Washington hier pour appeler à la fin de l'occupation américaine en Irak, venus en plus petit nombre que lors des mouvements de protestation avant la guerre mais montrant clairement leur opposition lors d'une procession bruyante mais calme. Partis du Mall et tout au long d'un parcours qui encerclait le Washington Monument, la Maison Blanche et le Ministère de la Justice, les opposants ont exprimé des protestations nombreuses et variées contre les politiques intérieure et étrangère du gouvernement Bush, y compris contre le coût de l'occupation sur les plans financier et humain et les conséquences du ' Décret pour la lutte contre le terrorisme ' (Patriot Act) sur les libertés civiles. Selon les organisateurs des deux collectifs qui ont mis sur pied la manifestation, International ANSWER et United for Peace and Justice, le rassemblement du matin autour du Washington Monument et la marche dans la ville, qui n'a cessé de grossir pendant tout l'après-midi, sont le signe d'une renaissance du mouvement anti-guerre, qui n'avait pas organisé d'importante manifestation dans les rues de Washington depuis la chute de Bagdad au mois d'avril. 'Le mouvement se retrouve avec un fort vent en poupe au moment même où le gouvernement Bush baisse dans les sondages' dit Brian Becker, un organisateur d'ANSWER, qui signifie 'Agir Maintenant pour Arrêter la Guerre et Mettre Fin au Racisme' [Act Now to Stop War and End Racism]. La marche d'hier a coïncidé avec des mouvements de protestation dans plus de deux douzaines de villes à travers tous les Etats-Unis et de par le monde, y compris à San Francisco, Anchorage et Paris. La police fédérale et la U.S.Park Police étaient présentes en force en voiture, à moto, à vélo, et à cheval dans le district. Le chef de la police fédérale Charles H. Ramsey et un porte-parole de la Park Police ont dit en fin d'après-midi qu'il n'y avait eu jusque-là aucune arrestation. Les manifestants représentaient un mélange varié d'opposition, des étudiants des universités périphériques aux retraités à cheveux gris, des pères de famille avec leurs enfants en poussettes aux étudiants de la faculté Musulmane Américaine qui criaient dans des porte-voix. Il y avait des membres de Poètes du D.C. contre la Guerre , de la Communauté de Louisville pour Agir pour la Paix, de Virginiens du Nord pour la Paix et de Central Ohio pour la paix, entre autres. Des banderoles en espagnol, en coréen, en urdu, en hébreu, en arabe et en tagalog condamnaient la guerre. Des manifestations plus petites sont parties de divers points de la ville pour rejoindre le rassemblement principal, y compris celles qui avaient été organisées par les Musulmans Américains et par des militants de Africains Américains. Les manifestants ont critiqué les affirmations gouvernementales d'avant la guerre sur les armes de destruction massive de Saddam et ses liens avec Al Qaeda, et ils ont également condamné la guerre contre le terrorisme menée à l'intérieur du pays en tant qu'atteinte aux libertés civiles, en particulier le Patriot Act, texte législatif anti-terroriste dont le Président a fait une Loi en le signant voici exactement deux ans. Ils ont également dénoncé la demande gouvernementale de 87 milliards de dollars pour la reconstruction et les opérations militaires en Irak et en Afghanistan alors que l'argent pour l'Education et les Services Sociaux diminue aux Etats-Unis. ' Ne leur donnez même pas 87 cents ! ' a déclaré le candidat démocrate à la présidence Al Sharpton. 'Donnez un billet de retour à nos soldats !' Sharpton fut l'un des nombreux orateurs du jour. Leur cible principale était hors de la ville : le Président Bush était parti vendredi pour Camp David. Apparemment la foule n'était pas aussi importante que pour la manifestation d'International ANSWER du 18 janvier, le plus grand rassemblement contre la guerre depuis la guerre du Viêt-Nam. Cette marche-là avait été évaluée à 100 000 participants selon la police et 500 000 selon les organisateurs. Néanmoins, pour Becker et d'autres organisateurs, la participation d'hier a dépassé leurs espérances et ils estiment la participation à 100 000, avec une foule qui s'étirait sur une longueur de plus de 23 blocs à Washington. Ramsey a estimé que l'événement avait attiré de 40 000 à 50 000 personnes. Les organisateurs ont déclaré que de nombreux vétérans et familles de militaires comptant un être cher en Irak, avaient participé. Autour du cou, Nanci Mansfield, de Burnsville (Nevada), portait un écriteau en forme de coeur avec une photo de son fils en tenue militaire et les mots suivants : 'Aimez mon soldat. Détestez cette guerre.' Les applaudissements les plus nourris de la manifestation, qui remplissait un coin de l'esplanade du monument, la 17° rue et Constitution Avenue éclatèrent quand Fernando Suarez del Solar of Escondido (Californie) dont le fils, un marine, a été tué en Irak le 27 mars, s'est adressé à la foule pour dire : 'Il faut que nous fassions comprendre à M. Bush qu'il n'est pas propriétaire de la vie de nos enfants.' Bill Perry, 56 ans, ouvrier en bâtiment à Levittown (Pennsylvanie), qui a servi au Viêt-Nam, se trouvait dans la matinée dans un coin de l'esplanade du monument, tenant un panneau fait maison demandant aux Etats-Unis de partir d'Irak et aux Nations Unies d'y aller. 'A peu près six blocs plus hauts dans la rue, il y a un beau monument à la mémoire de 58 000 de nos frères et soeurs morts au Viêt-Nam', dit Perry, qui portait un sweat-shirt jaune avec en blason l'aigle, insigne d'Airborne. 'Nous avons déjà perdu quelque 350 de nos propres frères et soeurs dans cette guerre. On ne peut pas s'empêcher de se demander quelle taille il faudra donner au mémorial de cette guerre-ci.' Selon les organisateurs, la manifestation était le signe d'une nouvelle phase dans la vie du mouvement anti-guerre. Elle illustrait une coopération nouvelle entre des factions souvent divergentes : pour la première fois, deux des plus importants collectifs ont mis leur force d'organisation au service d'un seul événement, partageant les frais et le travail de logistique. Mais il semble aussi qu'elle ait révélé la progression irrégulière du mouvement qui, après avoir connu le plus fort de sa mobilisation et de sa visibilité au début de l'année avec les manifestations à Washington, New York et dans le monde avant la guerre, n'a pu réunir aucune manifestation d'envergure dans les rues depuis avril, mais qui maintenant rassemble des milliers de personnes. Les organisateurs ont dit qu'il était beaucoup plus difficile de mobiliser un grand nombre de personnes pendant une occupation qui se prolonge que sous une menace de guerre dramatique et imminente, et que les manifestations dans la rue n'étaient qu'une des modalités du mouvement. 'On ne changera jamais la politique des Etats-Unis en une seule manifestation ' dit Leslie Cagan, coordinatrice nationale de United for Peace and Justice, ' Mais cela fait partie d'une démarche, et une manifestation comme celle d'aujourd'hui aide à remobiliser les gens.' Dans l'un des petits rassemblements précédant la manifestation d'hier, environ 75 'anti-capitalistes', ainsi qu'ils se nomment eux-mêmes, ont défilé autour du nouveau Washington Convention Center sous forte escorte policière, mettant en parallèle des affirmations selon lesquelles le gouvernement Bush exploite le peuple en Irak et des accusations portées contre les dirigeants américains, accusés de négliger les besoins des plus pauvres. Les manifestants ont encerclé le Convention Center où le maire Anthony A. Williams (démocrate) inaugurait une exposition pour les nouveaux investisseurs immobiliers et les nouvelles entreprises de la ville. Tous les groupes présents hier n'étaient pas contre la politique gouvernementale. Des défilés coordonnés par le D.C. chapter of Free Republic, mouvement national conservateur, faisaient office de contrepoint à la journée, de même que deux petits groupes de contre-manifestants qui agitaient le long de la Constitution Avenue des pancartes dénonçant les manifestants. Les esprits étaient échauffés, mais il n'y a eu aucun incident majeur. Dans un parc, à un bloc de distance de la Maison Blanche en allant vers l'ouest, environ 50 personnes ont exprimé leur soutien au gouvernement lors d'un rassemblement de Free Republic ; ils portaient des panneaux disant : 'Nous avons laissé une chance à la paix, nous avons eu le 11 septembre'. Le groupe a lancé des sarcasmes aux cris de 'Honte, honte' au passage des manifestants anti-guerre. L'un des contre-manifestants, Doug Landry, de Baton Rouge (Los Angeles), étudiant de 19 ans à l'université George Washington, tenait une pancarte disant : 'Rentrez chez vous sales communistes'. Vers 16 h 00, alors que la marche prenait fin et que la foule commençait à se disperser, Mardi Crawford, de Albany (New York), disait que la journée avait été un succès. 'Je trouve merveilleux que les gens soient dans la rue à dire la même chose que beaucoup de gens chez eux, dit-elle.' Crawford a manifesté ici en janvier et en mars. Elle dit vouloir continuer à se rendre à Washington pour protester aussi longtemps qu'il le faudra.
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